(Pour la carte interactive c'est par ici... ICI!)
Un petit tour à la Chaikhane JalalAbad (notre restaurant préféré de Bishkek), où l'on renoue avec la grassitude de la cuisine locale, puis on se rend au Dordoi bazaar, cet immense marché fait de conteneurs.
A Dordoi, on négocie une place dans un petit camion de marchandises pour aller à Osh, la deuxième plus grosse ville du pays, quelques 650km plus au sud (et deux pass à plus de 3000m d'altitude). Un peu comme si on allait à Rungis à Paris, négocier avec un camion qui délivre des légumes à Marseille de nous embarquer pour le trajet, de nuit. Mais tout ça est très normal à Bishkek.
Tout frais tout rasés, en arrivant à Bishkek!
A Jalal Abad chaikhane, on mange du riz, des Manti (les dumplings), salade grecque, et Shashlik!
A Dordoi, on négocie une place dans un petit camion de marchandises pour aller à Osh, la deuxième plus grosse ville du pays, quelques 650km plus au sud (et deux pass à plus de 3000m d'altitude). Un peu comme si on allait à Rungis à Paris, négocier avec un camion qui délivre des légumes à Marseille de nous embarquer pour le trajet, de nuit. Mais tout ça est très normal à Bishkek.
Il faut ensuite attendre que les jeunes spécialistes formation en Tétris avancé optimisent le chargement des marchandises dans le camion, à grand renfort de coups de pieds, pour en faire rentrer le plus possible (nos sacs y compris). Ça peut prendre une ou deux heures cette histoire quand même.
Dordoi bazaar
A Dordoi bazaar, la spécialité est le plastique chinois
Voilà, les marchandises sont récoltées, reste plus qu'à tout faire rentrer dans le camion!
Les jeunes en formation Tétris avancé.
Quizz: saurez-vous reconnaître nos deux sacs à dos?
La clé des voyages au Kirghizistan: ne pas avoir peur d'attendre...
10h de playliste éclectique plus tard (de Voyage Voyage à Petit Biscuit en passant par Alizé, la culture française s'exporte!) nous voila à Osh juste à temps pour un petit déjeuner frugal pendant que notre chauffeur récupère nos sacs coincés au milieu des cartons!
Les bergers vendent leur lait de jument fermenté (Kumis) et des boulettes de yahourt (Kurut) (au fort goût de yak) sur le bord des routes.
Mais le trajet n'est pas fini, en fait il commence à peine. L'objectif est maintenant Murghab au Tajikistan. A la gare de Osh, les deux chauffeurs pour Murghab ne partent que si la jeep est remplie (entre 5 et 7 personnes). Et pour l'instant, il n'y a que nous deux. Alors la longue attente commence. En début d’après midi, après des coups de fil à tous les clients potentiels, le taxi conclut qu'il ne partira pas aujourd'hui, peut être demain. On décide alors de prendre un transport public pour Sari Tash, la dernière ville kirghize avant la frontière, et on ne le regrette pas. Un village peinard à 3100m d'altitude, bordé de montagnes, avec au loin la rangée enneigée des plus hauts sommets du Pamir, dont le fameux pic Lénine (7134m).
On campe dans le jardin de Shamurat, le seul anglophone du village, et probablement de tout le sud du Kirghizistan! Le lendemain, on attend la jeep censée partir de Osh, annoncée à 11h mais qui arrive finalement à 17h. Une grande journée d'attente, en compagnie d'un collègue slovène qui fait le même trajet que nous. Il a tenté de faire du stop pendant 4h, mais au rythme d'une voiture par heure et toujours remplie à ras bord, il finit par venir attendre avec nous dans l'herbe, boire du thé, manger des gâteaux secs locaux, et regarder la vie tranquille du village en contrebas...
petite pause pour nettoyer le pare brise
La montée au pass ...
...et redescente dans les steppes, chaîne de montagnes enneigées au loin
Les bergers vendent leur lait de jument fermenté (Kumis) et des boulettes de yahourt (Kurut) (au fort goût de yak) sur le bord des routes.
L’arrivée au lever de soleil
Pour un petit dej à la locale, il faut tremper le pain dans son thé
Mais le trajet n'est pas fini, en fait il commence à peine. L'objectif est maintenant Murghab au Tajikistan. A la gare de Osh, les deux chauffeurs pour Murghab ne partent que si la jeep est remplie (entre 5 et 7 personnes). Et pour l'instant, il n'y a que nous deux. Alors la longue attente commence. En début d’après midi, après des coups de fil à tous les clients potentiels, le taxi conclut qu'il ne partira pas aujourd'hui, peut être demain. On décide alors de prendre un transport public pour Sari Tash, la dernière ville kirghize avant la frontière, et on ne le regrette pas. Un village peinard à 3100m d'altitude, bordé de montagnes, avec au loin la rangée enneigée des plus hauts sommets du Pamir, dont le fameux pic Lénine (7134m).
Minibus bloqué par les moutons
Les alentours verdoyants de Sari Tash et les sommets enneigés à la frontière avec le Tajikistan au loin
La mégalopole, vue d'en haut
Accueil chaleureux des habitants
On campe dans le jardin de Shamurat, le seul anglophone du village, et probablement de tout le sud du Kirghizistan! Le lendemain, on attend la jeep censée partir de Osh, annoncée à 11h mais qui arrive finalement à 17h. Une grande journée d'attente, en compagnie d'un collègue slovène qui fait le même trajet que nous. Il a tenté de faire du stop pendant 4h, mais au rythme d'une voiture par heure et toujours remplie à ras bord, il finit par venir attendre avec nous dans l'herbe, boire du thé, manger des gâteaux secs locaux, et regarder la vie tranquille du village en contrebas...
Des slovaques en Lada, de passage avant de continuer vers la Chine
Devant la guesthouse de Shamurat, avec vue sur le village et les montagnes
Une jolie maison typique de Sari Tash
Le magasin pour acheter gâteaux, noodles, eau...
il fait aussi bar pour les locaux qui viennent y chercher un shoot de vodka ou un verre de bière, bu debout au comptoir
il fait aussi bar pour les locaux qui viennent y chercher un shoot de vodka ou un verre de bière, bu debout au comptoir
On s'occupe comme on peut...
17h, la jeep arrive et on embarque enfin pour le Tajikistan! Enfin, il faut d'abord finir de charger correctement la voiture, puis passer au restaurant du coin boire le thé et manger une soupe et puis c'est booon, c'est parti pour l'autoroute du Pamir! On partage la jeep avec deux tajiks qui rentrent chez eux, une kazakhe qui va dans un spa dans la vallée du Wakhan vers la frontière afghane, et le slovène en vacances pour 6h de ride tout terrain : traversée de ruisseau, sections de piste caillouteuse, pass à plus de 4000m, et crevaison sous les étoiles. C'est l'aventure!
La frontière Kirghizistan-Tadjikistan suit les crêtes des montagnes les plus hautes, et la route la traverse au Kyzyl Art Pass à 4300m d'altitude. Derrière, c'est le plateau aride et lunaire du Pamir, à environ 4000m d'altitude. Des cailloux, des montagnes de sable, du désert, déclinaison de tous les ocres possibles, et toujours les pointes enneigées des glaciers en arrière plan. On y est!!
Arrivée dans la province autonome du Gorno-Badakhshan
La route, entre glaciers et montagnes désertiques
La route longe la frontière avec la Chine, et derrière, les sommets enneigés à 7000m d'altitude
La frontière chinoise
Arrivée au lac Karakul au Tadjikistan
Petite pause coucher de soleil sur le lac Karakul
On découvre au petit matin la capitale de la
région: Murghab, un peu déserte et une vraie ambience de bout (fin? ) du monde.
Murghab
Balade matinale dans le bazar fermé
Pas foule dans les rues!
On trouve au bazaar un chauffeur de jeep pour Bunlunkul et une française avec qui partager le trajet. Ici les visages sont différentes des kirghizes, longs nez, barbe de trois jours, casquette et joggings, peau tannée. On retrouve aussi la coutume de l'invitation pour le chai qu'on avait expérimentée en Iran. Pendant que notre chauffeur charge la voiture sa femme nous apporte le thé, pain, yahourt et assiette de gâteaux et bonbons. La langue officielle est dérivée du farsi également, mais dans le Pamir on est très loin de la capitale Douchanbé, et personne ici ne parle tadjik! Pamiri et russe sont les langues courantes.
Chargement de la voiture sous les yeux des enfants du chauffeur
Notre chauffeur est plutôt riche, en témoignent les meubles à l’européenne (deux canapés!) dans le salon. Mais on prend quand même le thé assis par terre sur des couvertures molletonnées traditionnelles (mais et les canapés alors?!)
Et puis c'est reparti pour 3h de ride (mais les trajets font vraiment partie de l'aventure ici) dans un paysage extrêmement
désertique de montagnes et lacs salés magnifiques, pour arriver au village de Bulunkul
au bord du lac du même nom. A 18km seulement de la route principale qui relie Murghab et Khorog, mais on se sent complètement perdus au milieu de montagnes.
Non ça n'est pas une ligne de nuages au fond, mais bien une chaîne de montagnes
Les lacs Tud Kul et Sasyk Kul et leurs abords blanchis par le sel
Déchargement de la jeep à Bulunkul
A Bulunkul, discussions devant la home stay
Le lunch: patates, soupe de chou, pain et thé
Thé, lunch à la homestay et puis on part à pied, pour un petit col au dessus du village qui redescend derrière jusqu'à un autre lac, Yashil Kul, que l'on va longer jusqu’à la pointe ouest pendant deux demi journées.
Yashil Kul (3600m) |
Petites fleurs et marmottes, la vie du coin
Le spot camping parfait!
Vue depuis la tente au réveil
Des bergers et leur troupeau de yak
les couleurs du lac qui changent avec le soleil
Le lendemain, on arrive au bout du lac où vit un homme
et son enfant dans un vieux hangar. Impossible de continuer plus loin, l'homme nous explique (en langage des signes, et vocabulaire de base russe) un hiver particulièrement
neigeux, le lac et les rivières sont encore trop grosses, et on ne peut pas traverser le bras de rivière comme prévu pour remonter la vallée derrière. A la
place, on s'installe dans le hangar pour le thé et les gâteaux. Puis on
va pêcher avec lui, et on cuisine en duo, poisson frit accompagné de taboulé et de boulghour
(il faut bien évacuer un peu toutes les réserves de nourriture prévues
pour 10jours de trek).
Avec son filet en triangle, Sangcur pêche deux truites à la minute
Roshbart, le fiston
La cuisine dans le hangar ouvert. Sangcur à gauche fait frire les poissons, à droite on met la table.
Le hangar, et à gauche la petite maison avec les chambres et la radio
(important pour communiquer avec Bulunkul quand il veulent rentrer au village)
(important pour communiquer avec Bulunkul quand il veulent rentrer au village)
Le bout du lac
Le soir, on décide de remonter une vallée qui part du lac (du seul coté accessible) et on campe sous une maison de bergers. À la traditionnelle invitation pour le thé on retrouve notre ami pêcheur et son fils qui nous ont devancé. On est chez le frère de Sangcur, qui a 90 yaks qui paissent un peu au dessus.
Campement, surveillé de prés par notre ami croc blanc
On remonte la vallée jusqu'au glacier à 4400m en compagnie du chien de berger qui ne nous lâche plus d'une semelle. Les yaks et vaches paissent la haut, les blocs de glace suspendus dangereusement sur les parois enneigées au dessus.
Le troupeau de yaks du frère de Sangcur
Pose au pied du glacier. Qui décide de poser dans l'autre sens?
Coucher de soleil sur notre campement paradisiaque
Le lendemain on repart le long du lac pour
retourner à Bunlukul. Surprise, on retrouve encore une fois Sangcar avec un copain venu le
chercher en jeep; alors on rentre avec lui et fait connaissance avec le
reste de la famille à Bunlunkul. On se fait servir le thé, mais à l'évocation de shorpo, on décide de partir rapidement, vite avant qu'ils nous ammenent la soupe de gras de mouton qu'on s'eforce d'éviter depuis le début du trajet!
La mode à Bulunkul: le Onesie léopard. Pareil qu'à Londres finalement
Chai!
Bunlukul, vue depuis les toilettes
On prend deux journées de plus dans le coin pour marcher au sud et est du lac Bulunkul. L'endroit est splendide mais malheureusement infesté de moustiques.
Au bord du lac, rive sud
Camping dans le désert
Nos montagnes préférées: ocres et plissées
seuls au monde (avec nos moustiques)
Belles symétries vues depuis la rive est du lac, au petit matin
Le K-way en protection contre les moustiques
Le lendemain, on arrange une "machina" avec
le grand père de la famille pour nous déposer à la ville la plus proche sur la route principale,
Alichal ( de toute facon, pas sur que la voiture puisse aller plus loin). La bas, un jeune
conducteur dans un tas de ferraille accepte de nous emmener à Murghab.
De temps en temps la pédale d'embrayage reste bloquée, il s'arrête,
va chercher une clé dans la caisse à outs' sous le siège arrière, fait
signe à Luc d'appuyer sur la pédale, et donne trois tours de clé pour repartir! Heureusement il n'y a pas beaucoup de vitesses à passer sur ce plateau immense.
Un dernier tour à Bulunkul, à l'ombre devant la petite école
L'avantage de ne pas voyager en jeep au Tadjikistan, c'est qu'on a bien le temps de prendre des photos par la fenêtre...
L'arrivée sur Alichur
Cuisine rapide de pâtes sur le bord de la route, tout en faisant du stop
La Lada, toujours en activité par ici!
Notre driver bricoleur du jour. Un petit tour de clé sous l'embrayage et ça repart!
Le lendemain, on décide de partager une jeep avec Michael et Maria un couple d'Allemands, en retour vers Osh et le Kirghizistan. Cette fois on s’arrête pour la fin d'aprem et nuit à Karakul, le petit village au bord du magnifique et immense lac du même nom, à mi-chemin de la frontière. La partie de route pour y aller (qu'on avait faite de nuit à l'aller) est vraiment magnifique, surtout autour du pass Ak Baital (4655m d'altitude), puis aux abords du lac.
Il
neige pendant la nuit et le matin tous les sommets alentours sont
saupoudrées de neige. Magique. En voilà un beau réveil pour cloturer nos aventures en pays
Pamiri.
Un village en banlieue de Murghab
Un petit arrêt chez notre chauffeur du jour
Ak Baital pass 4655m, sur la route pour Karakul
Incroyable vue du pass, avec le mauvais temps qui arrive
Magique
Des toilettes abandonnés le long de la route
Le lac Karakul, aux couleurs du mauvais temps
Les chapeaux kirghizes, offerts par le vendeur du magasin
A la recherche d'une place pour camper au bord du lac et à l'abri du vent si possible....
Camping au bord du lac à 4000m, conditions climatiques un peu instables
Les montagnes enneigées au petit matin
Les pare brises tajiks ont tous un certain coté artistique
Une marcheuse solitaire sur l'autoroute du Pamir (ça change des cyclotouristes!)
Retour le long de la frontière chinoise
Au passage de la frontière, le chauffeur met des billets dans les passeports pour les douaniers. Redescente en pays kirghize la différence est saisissante: montagnes verdoyantes, pentes herbeuses peuplées de chevaux, de kirghizes à cheval, de vaches, de yourtes et de stands de kumis au bord de la route. Retour à la vie des steppes.
La plaine autour de Sari Tash, après la frontière
Pas d'age limite pour le permis conduite de cheval au Kirghizistan.
Derrière nous, on laisse les sommets enneigés, chinois et tajiks...
... et devant, on retrouve les montagnes kirghizes
>>>>>>>>>>>>>>>>>>> La suite en pays kirghize, bientôt bientôt en ligne!
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