Le minibus nous dépose à Varzaneh à 11h. Pas de taxi nous attend dans cette petite ville de campagne. trois hommes discutent sur un banc, un enfant passe à moto et nous escorte jusqu'à la jolie mosquée, des femmes en tchador blanc passent au loin dans une rue entre deux murs de pisé. Le soleil tape au maximum.
Devant la guesthouse fermée, une mamie nous emmène chez elle en attendant le gérant. On ne comprend strictement rien du dialecte qu'elle parle. Elle nous sert le thé, nous fait goûter son fromage blanc fait maison avec du pain, pendant qu'on discute avec Reza enfin arrivé, qui sera donc notre hôte et notre guide pour la journée.
Nous sommes les seuls touristes aujourd'hui. Une fois d'accord sur le prix et ce qu'on veut voir ( en l’occurrence le désert) Reza s'occupe de nous comme des invités, nous invite à déjeuner chez lui, discuter avec ses enfants, regarder sa femme travailler sur un tapis, ramasser les figues fondantes dans son jardin, ou faire une sieste dans la chambre d'amis.
A 4h la chaleur étant plus supportable on peut enfin y aller, en voiture avec ses enfants; le petit dort sur nos genoux tandis que Reza nous fait partager ses musiques traditionnelles préférées à fond dans la voiture. Les abords de la route sont désertiques rocailleux avec quelques touffes d'herbes sur des kilomètres, et d'un coup on voit apparaître la limite nette du sable, et plus loin devant nous les plus hautes dunes du monde! 65m pour certaines. Grands comme des montagnes aux sommets triangulaires ou sinueux parfaits modelés par le vent. La route coupe en deux la chaîne qui s’étend sur 70km de long. Beaucoup d'émotion après cette journée déjà riche, de voir ce paysage infini, silencieux hormis le vent qui souffle violemment et nous asperge de sable. Mais rien ne peut gâcher cette vision magique, les lumières magnifiques du coucher de soleil et la solitude de l'endroit. Derrière les dunes, le sable se transforme en sel, qui en cristallisant avec l'argile forme un pavage d'hexagones ou pentagones.
La jolie ancienne mosquée de Varzaneh
Une pigeon tower au fond de la rue.
Destinée à récupérer le guano pour fertiliser les champ, mais plus utilisée de nos jours.
Devant la guesthouse fermée, une mamie nous emmène chez elle en attendant le gérant. On ne comprend strictement rien du dialecte qu'elle parle. Elle nous sert le thé, nous fait goûter son fromage blanc fait maison avec du pain, pendant qu'on discute avec Reza enfin arrivé, qui sera donc notre hôte et notre guide pour la journée.
Le chador blanc est typique de Varzaneh
Mamie nous sert le thé, et on discute avec Reza
Nous sommes les seuls touristes aujourd'hui. Une fois d'accord sur le prix et ce qu'on veut voir ( en l’occurrence le désert) Reza s'occupe de nous comme des invités, nous invite à déjeuner chez lui, discuter avec ses enfants, regarder sa femme travailler sur un tapis, ramasser les figues fondantes dans son jardin, ou faire une sieste dans la chambre d'amis.
Chez Reza, repas a 14h, sur le sol, très typique iranien. Au menu, un plat traditionnel rural de mouton, pois chiches, oignons, patates mijotés puis écrasés au pilon: le dizi ou Abgoosht, servi avec le bouillon traditionnel. Le tout, promis, est bien meilleur que sur le papier!
Reza très fier du travail de sa femme (et il peut!)
Au travail sur le tapis, qui prend plusieurs mois à être complété
A 4h la chaleur étant plus supportable on peut enfin y aller, en voiture avec ses enfants; le petit dort sur nos genoux tandis que Reza nous fait partager ses musiques traditionnelles préférées à fond dans la voiture. Les abords de la route sont désertiques rocailleux avec quelques touffes d'herbes sur des kilomètres, et d'un coup on voit apparaître la limite nette du sable, et plus loin devant nous les plus hautes dunes du monde! 65m pour certaines. Grands comme des montagnes aux sommets triangulaires ou sinueux parfaits modelés par le vent. La route coupe en deux la chaîne qui s’étend sur 70km de long. Beaucoup d'émotion après cette journée déjà riche, de voir ce paysage infini, silencieux hormis le vent qui souffle violemment et nous asperge de sable. Mais rien ne peut gâcher cette vision magique, les lumières magnifiques du coucher de soleil et la solitude de l'endroit. Derrière les dunes, le sable se transforme en sel, qui en cristallisant avec l'argile forme un pavage d'hexagones ou pentagones.
Depuis le temple de feu zoroastrien
Une carrière de sel
Le paysage avant d'atteindre les dunes
Après la transition, du sable à perte de vue
On s’arrête d'abord au désert de sel et son pavage géométrique surprenant
Parking au milieu de nulle part
La guesthouse de Reza est dans une grande maison traditionnelle. Les chambres autour d'une cour intérieure, et Reza s'occupe de nous apporter le dîner cuisiné par sa femme. Ecolog au menu, une salade froide faite de pommes de terre, mais, poulet mixés et servis avec des herbes aromatiques cornichons et tomates. On dîne avec un de ses élèves qui parle bien anglais, a comme projet de devenir médecin (très sérieux pour son age) et avait envie de parler avec nous d’études, de politique, religion, musique, de l'Iran ou de la France... On discute jusqu'à minuit où Reza nous montre les étoiles du haut du toit de sa guesthouse pour terminer une magnifique journée.
La guesthouse, une ancienne maison traditionnelle
La cour et notre chambre à gauche
La clique de Varzaneh
Le lendemain Reza nous sert un petit dej de roi, pain, pastèque, melon, tomates, concombre, fromage frais, beurre confiture, et thé. Requinqué pour dire adieu, échanger les emails, telegram, et partir en taxi jusqu'à Naein, où l'on récupère un bus pour Yazd, 2h plus loin. Si vous n’êtes plus sur de la géographie iranienne, Yazd est le petit point pile au milieu du pays (la carte est ici).
Attention aux paraboles anglaises et israélienne nous dit sagement l'imam Khomeni
A Yazd la chaleur est écrasante. On a déjà dit ça pour les autres villes? Non non rien à voir, Yazd joue hors compétition et cette fois pas question de sortir avant 17h! C'est la ville la plus sèche d'Iran. Et pendant qu'on est dans les superlatifs, c'est aussi la plus vieille, avec des preuves d'habitation continue depuis 5000ans.
En plus de la chaleur, il y a le problème de l'eau dans ces villes du désert. L'eau est récupérée des nappes souterraines, acheminée par des canaux, les qanats, et stockées dans des réservoirs flanqués de tours de vent pour la garder fraîche. Tout une organisation qui est bien expliquée au musée de l'eau, et qu'on observe partout dans la ville.
La skyline ici est faite de badgirs et des toits arrondis ocres de la vieille ville. On se croit dans un village si on déambule et se perd dans les ruelles en pisé de la vieille ville, pourtant il y a plus d'un million d'habitants en tout!
Un réservoir d'eau et quatre tours de vent pour le rafraîchir
Un autre, et un Luc d'Europe traditionnel dessus
La skyline de badgirs
Festin d'aubergines et salade de crudités!
La cousine de Mohammad nous emmène boire un coup dans l’hôtel le plus class de la ville. Magnifique en effet, il est dans une maison traditionnelle avec un jardin superbe. Puis elle nous dépose pour monter à la tour du silence sud de la ville. C'est une tour érigée pour le culte zoroastrien, la religion ancestrale de l'Iran, avant la colonisation musulmane, et qui compte toujours pas mal d'adeptes en Iran.
La tour du silence, en bordure de la ville
Vue de la tour, après le coucher de soleil
On réserve un tour organisé qui part à 8h30 de l’hôtel. C'est la première fois du voyage qu'on voit d'autres touristes et autant de français! Et Yazd étant assez touristique mais avec peu d’hôtels, on se retrouve tous au même endroit. Enfin pour remettre les choses dans leur contexte, une dizaine de touristes backpackers tous plus ou moins de notre age dans les magnifiques endroits que l'on va visiter autour de Yadz, ça reste très supportable.
Le tour passe par le village de Kharanagh, puis le temple zoroastrien Chak Chak pour finir par les sites de Meybod. Et entre les trois, la route passe par des vallées impressionnantes au milieu de montagnes, notamment à Chak chak le panorama est fantastique!
Kharagnagh est un très ancien village placé sur la Silk road. Pour se défendre des bandits, sa structure est organisée en labyrinthe. Un dédale de ruelles en terre parfois couvertes, parfois sur plusieurs étages avec des cul-de-sac à tous les virages. Le village est abandonné, et lentement les murs de terre retournent a la terre. Les habitant vivent maintenant 500m plus loin dans une partie neuve en briques pour des raisons pratiques.
D’étranges plantes...
Le vieux village et derrière le nouveau village en briques
Le "shaking minaret" domine le village
Chak chak est la Mecque des zoroastriens. Un temple dans une cave à flanc de montagne. De manière très surprenante dans ces montagnes totalement désertiques, une source d'eau goutte continuellement dans la cave, été comme hiver! La religion zoroastrienne est très portée sur les éléments, les plus importants étant le feu et l'eau. Ils construisent ainsi systématiquement leur temples de feu près d'une source d'eau.
La vue depuis le temple. Difficile d'imaginer une source d'eau ici, non?
Enfin Meybod présente plein de sites intéressants à visiter, notamment un caravansérail immense, ou encore un réservoir de glace, oui c'est bien ça, glace! Comment ça marche? L'astuce c'est l'hiver! on rempli des bacs d'eau durant l'hiver. Des murs font de l'ombre aux bacs pour leur permettre de geler. On transfère ensuite la glace dans l'énorme réservoir qui est conçu pour avoir le moins d'infiltration de chaleur possible: les murs sont épais d'un mètre, fenêtres minuscules etc. On vend ensuite la glace en été aux caravaniers de la route de la soie.
L’entrée du caravansérail
Au milieu du caravansérail la plateforme permet de décharger les dromadaires qui ne peuvent pas s'agenouiller
A l’intérieur du congélateur antique
Un chateau ancien qui offre une superbe vue sur la ville
Une harmonie des couleurs et des formes qui plaît aux yeux
La cuisine à l’hôtel est assez bonne et on se régale. On goûte notamment le shuli, soupe de betteraves blanches et fenouil, ou les plats d'aubergines mijotées avec tomates et ail, le tout dégusté avec du pain ou du riz. Bref, entre l'ambiance dans la ville du désert, les sites historiques à visiter, les hôtels traditionnels et la nourriture (sans oublier la spécialité du coin: les baklavas dont on ramène 4 boites) Yazd est vraiment un super souvenir.
Mais il faut repartir pour d'autres merveilles, alors on dernier mojito en roof top face aux minarets les plus haut d'Iran, et direction la gare pour un bus de nuit pour Shiraz....
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