jeudi 21 avril 2016

Biscotti, cannoli e tutti quanti: welcome to Sicily!


Pour mes 30ans: 3h d'avion, 30degrés, 300kilomètres et 3000 fleurs: direction l'ouest de la Sicile. Un magnifique road trip!







Isola del femine
Pour notre première nuit, le bungalow pas cher réservé rapidement juste pour passer la nuit s’avère être situé dans un joli jardin face à la réserve naturelle du Mont Gallo, et on découvre au réveil notre petit balcon ensoleillé, les cactus et les pins et la mer bleue et la douceur. Dépaysement instantané! 



On prend la route qui sillonne le long de la cote ouest de l’île, en direction de Castellammare. Les paysages sont montagneux, rocailleux et verdoyants, les villages rosés, étriqués et charmants. Il faut manœuvrer dans les petites ruelles étroites, mais heureusement assez désertes à cette heure là.

On s’arrête à un café au bord de la route ou au bord de la plage, selon le point de vue, pour notre premier contact avec l'Italie:  
<< Espresso e biscottis per favore! >>

[Version non romancée: "Euh bouonne jiourno, can we have-euh biscottis please, grazie, euh and café thank you"]


Prochain arrêt sur la colline Barbado et ses paysages ultra printaniers sous un soleil déjà de plomb. Ici se trouve l'un des temples grecs les mieux conservés: le temple de Segesta.
Segesta, était une cite antique fondée par l'un des peuples indigènes de Sicile, puis passée aux mains grecques, carthaginoises, et romaines avant d’être détruite par des Vandales, au sens propre et figuré puisque c'est le nom d'un peuple scandinavo-germanique du Veme siècle. L'histoire ne dit pas pourquoi des tribus germaniques se trouvaient en Sicile et détruisaient hétéroclites des villes antiques. 

Une jolie balade champêtre du temple grec au théâtre romain en passant par quelques vestiges de l'agora, de la via principale, d'une mosquée et d'habitations primitives. 





On apprend qu'il y a eu en fait un sacré monde en Sicile, en commençant par les phéniciens au 8ème siècle avant JC jusqu’à la Mafia du 20ème siècle. Dans l'ordre ont donc envahis la Sicile: les phéniciens, les grecs, les romains, les peuples germaniques, byzantins, arabes, normands et enfin espagnols. Les grecs ont laissé des temples, les romains des mosaïques, l’héritage arabe se retrouve dans le plan des villes ou l'architecture des maisons (et le couscous!), les normands ont construit des châteaux fortifiés un peu partout, bref un mélange d'influences assez unique!

Retour à notre petite voiture et retour vers la cote pour un tour rapide dans Castellammare del Golfo, ses ruelles en pente et son château au bord des eaux turquoises. La route monte ensuite dans la campagne jusqu'au petit village de Scopello, puis traverse la péninsule jusqu’à Erice, un magnifique village perché sur une montagne, où l'on s’arrête un peu plus longtemps. 

Castelammare des Golfo, vue sur la vieille ville et le chateau
La même, vue de l’intérieur
Castelammare encore, vue de dessus
Scopello, et un producteur de légumes et fleurs

Les citrons sont bien mûrs sur l’île
Des plantations d'oliviers sur la route

Le château normand d'Erice, Castello di Venere

Les jolis toits des églises d'Erice 


San Giuliano church

 

Les icônes religieuse au dessus ou sur le coté des portes


Petite pause gourmande. 
Erice est célèbre pour ses pâtisseries (héritage des couvents), alors il a bien fallu goûter. 
Ricotta, amandes, pistaches et chocolat au menu...



Ça sera tout pour la cote ouest. On file droit vers Agrigente le long des marais salants puis de longues plaines de cultures d'oliviers ou d'orangers. Juste avant de rejoindre notre B&B, on s’arrête regarder le coucher de soleil sur l'escalier des turcs (La scala dei turchi), un incroyable paysage de calcaire creusé en escalier par les vents et pluies....


 El Scala dei turchi


On a trouvé la petite ville d'Agrigento vraiment sympa, le vieux centre est un bazar de petites ruelles, piazza, escaliers et vielles façades, balcons et églises. Une ambiance sympa aussi le soir dans la rue principale où les jeunes se retrouvent sur leur 31 pour papoter. Notre BB, Corte dei Greci est une petite merveille avec vue sur les toits de la ville, et Fabio qui nous accueille nous donne toutes les adresses intéressantes de la ville.

Dîner à une trattoria sur une petite place

La vue au réveil de notre chambre
Lever de soleil sur la magnifique via Duomo

 
et ses balcons anciens
La cathédrale
Ambiance sudiste
Petit déjeuner sur la place de la mairie, le Palazzo dei Giganti,



On reprend la route jusqu’à Enna, encore une ville, mais on ne se lasse pas des petites ruelles typiques, des églises et de l'ambiance tranquille. Enna est perchée sur une colline et offre une vue magnifique sur tous les environs, jusqu'au volcan Etna au loin qui est toujours enneigé! Difficile à croire sous nos 30degrés ici, mais oui l'Etna culmine quand même à plus de 3000 d'altitude...

La cathédrale d'Enna

 

La vue sur des villages perchés, et le volcan dans la brume


La spécialité sicilienne: le cannolo
(cannoli au pluriel: vous vous souvenez de vos cours de latin?)
Une sorte de bugne croustillante fourrée de ricotta et fruits confits

Allez, on laisse les quelques groupes de touristes francais ou allemands (mais vraiment pas beaucoup) pour reprendre la route, dernier arrêt de notre road trip sicilien: Cefalu sur la cote nord cette fois. Une magnifique ville au pied d'un promontoire rocheux, et une ambiance beaucoup plus balnéaire qu'au sud: les italiens se font bronzer tout le long de la plage, ou se baignent meme d'ailleurs, les terasses sont prises d'assaut et les magasins de souvenirs étalent leur magnets kitches sur le bord des ruelles de la vieille ville.
 
 Vue sur la vieille ville, en arrivant et en repartant. 





La cathédrale normande


Un panini, une gelato tiramisu et un granite au café plus tard, il faut rentrer, direction Palerme, l’aéroport Falcone Borsellino puis Londres Stansted, où nous attendait, mais ça on ne le savait pas encore, une température extérieure de 3degrés (soit Tsicile/10), une heure de queue au contrôle des passeports à minuit, le ratage du dernier train, l'embarquement dans un mauvais bus n'allant pas chez nous mais à l'est de Londres, l'attente d'un autre bus de nuit au mauvais arrêt, avant de finalement trouver un taxi qui nous dépose chez nous à 3h du matin... De quoi nous donner envie de retourner illico presto d’où on vient!

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