dimanche 23 février 2014

La vie rurale à singapour


C’était il y a moins d'un siècle, en 1950, du temps de nos grands parents (ou parents?). Singapour était un port de commerce grandissant, une ville tropicale constituée de Kampungs, ces villages malais aux chemins en terre battue et aux maisons basses en bois peint de couleurs pastels.




Les anciens élevaient des oiseaux chanteurs, dans des cages en bois ornementées suspendues devant leurs maisons. Certains le font toujours. Et le weekend ils emmènent leurs cages à Ang Mo Kio, au bird singing club. Ils les suspendent en haut d'immenses barres. D'autres sont accrochées plus bas sous des auvents, tout dépend de l'oiseau. Puis ils s'assoient et discutent ou comparent les oiseaux ou écoutent les chants. Et un dimanche sur deux le club organise même des compétitions de chant entre les oiseaux!








Si on se balade un peu dans le quartier on tombe sur des magasins d'oiseaux qui montrent des perroquets, des toucans et plein d'autres oiseaux tropicaux dont on ne saura jamais les noms. Et ces fameux singing bird corners. Des cafés bruyants ou les uncles viennent accrocher leurs oiseaux et passer l’après midi à papoter en sirotant un verre de kopi-O ou thé tarik. 






KP, notre copain singapourien nous emmène déjeuner chez son oncle, spécialisé en duck rice, à deux pas de là.



Puis direction Kampung Buangkok, un peu plus loin. Le dernier village malais. Une dizaine de maisons dans une nature luxuriante, de la terre battue, une chaise suspendue à un arbre pour en faire une balançoire, une échelle en bois pour aller chercher les bananes, des noix de coco en train de germer, une vie rurale paisible.


 







Incroyable de penser qu'on est toujours à Singapour! Et d'un coup on sort du Kampung, et on retrouve la construction effrénée de HDB. Une jungle de buildings en construction, du béton à perte de vue. Le quartier est en plein développement. Les nouvelles lignes de métro aérien sont déjà construites et vont ouvrir dès que les bâtiments seront finis et habités. Juste en face du kampung qui lui diminue peu à peu.




KP, nous montre des photos de son enfance dans une de ces maisons malaises. Lui et sa mère ont fini par déménager dons un de ses nouveaux HDB. Elle a bazardé les vieilles cages à oiseaux qui traînaient. Pour nous qui débarquons dans la ville futuriste avec notre regard de touriste, on a une pointe de nostalgie en voyant ces vies anciennes disparaître, mais je ne crois pas que les singapouriens aient vraiment envie retourner dans les kampungs. 
Les jeunes maintenant ne sont plus intéressés par les oiseaux chanteurs, ils préfèrent Angry Birds ! (dixit KP)





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