Weekend autour de Yogyakarta, à la découverte des cultures anciennes de Java.
Petit plan de situation: Yogyakarta (à prononcer djogdjakarta, ou djogdja pour les intimes), est en Indonésie, sur l'île de Java, ici même:
C'est, d'après les rumeurs générales, la capitale culturelle de l'Indonésie, la résidence des sultans, à proximité de deux des plus grands et plus anciens sites bouddhistes et hindouistes (tous deux classés au patrimoine mondial de l'Unesco), et à côté également d'un des volcans les plus actifs et dangereux du monde. Tout ça s'annonce bien bien bien, et maintenant qu'on en revient, je peux aussi ajouter qu'on a affaire dans la région aux gens les plus souriants et les plus accueillants de toute l'Indonésie, et petite cerise sur le gâteau, la taxe d'aéroport pour sortir du pays est à 100,000 rp au lieu des 150,000 rp habituels (pour nous faire rentrer avec le sourire)!
Fraîchement débarqués à l'aéroport vendredi soir, on part directement à Borobudur qui est le premier site classé, et le plus connu. Petite nuit dans une super guesthouse ouverte sur les rizières.
On se réveille pas tout frais à 4h30 du matin dans l'objectif d'aller voir le lever de soleil sur une colline dominant la plaine volcanique et le fameux temple.
On se réveille pas tout frais à 4h30 du matin dans l'objectif d'aller voir le lever de soleil sur une colline dominant la plaine volcanique et le fameux temple.
Petite note car vous allez dire que se lever à 4h du matin pour voir les levers de soleil est une obsession en Indonésie. C'est en fait aussi le seul moyen de se motiver à se lever tôt pour profiter de la "fraîcheur" et des jolies couleurs du matin. A partir de 9h c'est déjà le cagnard et les visites sont épuisantes. D'ailleurs en parlant des horaires, on a du mal à s'y faire, et on a encore passé le weekend à l'heure singapourienne... c'est à dire heu en fait on s'est levés à 3h30 au lieu de 4h30 et on a passé le weekend tout décalés sur tout le monde sans s'en rendre compte!
Bref, après une petite heure de marche de nuit sous les chants des mosquées et des grenouilles dans les rizières, on atteint la petite colline et les quelques touristes surtout locaux emmenés par leurs hôtels, les appareils photos bien calés sur les trépieds. La vue donne sur la plaine toute embrumée, et au loin les deux volcans dont le fameux Merapi, qui a enseveli de cendres la régions plusieurs fois. Le brouillard se dissipe par moment pour nous laisser apercevoir un petit bout du temple, mais pas de chance on ne le verra pas en entier.
On redescend tranquillement, et quand un motard nous propose de nous déposer quelque part on ne se fait pas prier. Ah oui, mais euh on est deux et heu une seule moto... -quoi? pas de problème! à trois sur la brelle, ça passe largement!
On redescend tranquillement, et quand un motard nous propose de nous déposer quelque part on ne se fait pas prier. Ah oui, mais euh on est deux et heu une seule moto... -quoi? pas de problème! à trois sur la brelle, ça passe largement!
Déposés sans encombres devant le temple, on prend les tickets et c'est parti pour une remontée dans l'histoire. Borobudur est un immense temple bouddhiste, construit vers l'an 800, puis oublié par le monde peu après quand l'indonésie s'est massivement convertie à l'islam, puis redécouvert au 19ème siècle par notre cher Sir Thomas Raffles (à prononcer Raffeulsse), le même qui a "découvert" Singapour et négocié ce petit bout de jungle et de mangroves avec le sultan de Johor en Malaisie pour l'inclure dans les terrains coloniaux anglais, et en faire un port dont on connaît maintenant l'ampleur. D’ailleurs Raffles est une icône à Singapour, il a sa statue, son hôtel, son quartier (la fameuse Raffles place où on trouve tous les gratte ciel banquiers)... En ce qui concerne Borobudur il s'est contenté de se frayer un chemin dans la jungle qui avait repris ses droits autour du temple, avant que les hollandais ne débarquent et entreprennent les travaux de rénovation. Quelques tremblements de terre, bombes, et éruptions plus tard, l'Unesco fournit les fond pour des rénovations insensées du bâtiment, pierre par pierre, et on peut maintenant admirer le temple presque comme à l'origine.
On part des étages du bas, carrés, qui représentent la vie mortelle avec ses basses tentations et on monte (dans le sens des aiguilles d'une montre) jusqu'aux derniers étage, ronds qui symbolisent le nirvana éternel.
Toutes les galeries montrent des bas reliefs super fins qui racontent la vie du bouddha, ou d'autres personnages légendaires. Magnifique. Pour plus d'interprétations, voir la page wikipédia.
Une fois atteint le Nirvana
Toutes les galeries montrent des bas reliefs super fins qui racontent la vie du bouddha, ou d'autres personnages légendaires. Magnifique. Pour plus d'interprétations, voir la page wikipédia.
Il commence à être tard (au moins 9h) et des groupes de touristes indonésiens débarquent, qui sont parfois plus intéressés par nous que par le temple!
On rentre à la guesthouse prendre notre petit déjeuner face aux rizières. Il faut dire que la campagne est magnifique dans ce coin. On décide du coup de louer une moto pour se balader aux alentours l'après midi. On part sous le soleil de plomb en direction des deux volcans qui dominent l'horizon. La route jusqu'au col de Ketep sillonne dans des petits villages de montagne, bien différents des traditionnels village-rue. Beaucoup de cultures de chou, mais, piments, haricots, riz bien sûr, et des petits jardins parfaitement entretenus.
Et puis d'un coup au col, c'est des bouchon de cars de touristes qui essaient de se caser sur le parking face à la vue sur le Merapi, et une enfilade de bouibouis préparés à faire face aux hordes. On continue quelques mètres plus loin pour profiter de la vue au calme.
Le petit village de Ketep, domine par le volcan est absolument charmant, on se croirait en montagne, avec même une petite brise fraîche.
Et puis d'un coup au col, c'est des bouchon de cars de touristes qui essaient de se caser sur le parking face à la vue sur le Merapi, et une enfilade de bouibouis préparés à faire face aux hordes. On continue quelques mètres plus loin pour profiter de la vue au calme.
On continue notre trajet en direction d'un temple que nous a conseillé notre guesthouse. Après quelques détours, retours et indications on trouve enfin la petite route pavée qui monte à pic et se termine dans un mini village perdu dans un décor de rêve.
On termine la journée ici seuls avec deux trois jeunes qui nous regardent en coin et finissent par craquer et nous demander une photo.
Un petit chemin continue jusqu'au temple coincé entre des montagnes. Magnifique.
On termine la journée ici seuls avec deux trois jeunes qui nous regardent en coin et finissent par craquer et nous demander une photo.
En rentrant, dîner a notre bouiboui préféré: un barbecue ambulant. On s'assoit sous la lumière tamisée, on choisit une cuisse de poulet marinée, un nem, une brochette de tofu ou des beignets de bananes, que le jeune nous fait griller en 2,3 minutes. Surement la meilleure adresse de tout le village!
Pour le deuxième jour, après une grasse matinée jusqu’à 7h (qu'on croyait! il était en fait 6h), on se réveille sous le chant des mosquées, et on part tranquillement en bus jusqu’à Yogyakarta.
Apres avoir déposé les bagages à la guesthouse, on loue deux vélos pour aller jusqu'au temple de Prambanan, le deuxième gros site d’intérêt de la région, hindouiste cette fois.
chaud chaud chaud
Le casque c'est parce que les rénovations ne sont pas tout a fait terminées depuis le dernier tremblement de terre
Des danses traditionnelles aux sons des Gamellans, dans le parc entourant le temple
La saison des pluies est censée avoir commence en Indonésie à cette période, et on ne pouvait pas revenir sans se prendre un bon gros orage. Et effectivement, on n'y a pas échappé, et on retourne à notre guesthouse de nuit sous des trombes d'eau, et les regards amusés des locaux...