Une échappée de dernière minute, en quête de ce qu'il nous manque tant a Singapour: de l'altitude, de la fraîcheur (naturelle, je ne parle pas des climatiseurs toujours mal réglés), du désert aride, de la solitude! Et on a trouvé tout ça au Bromo-Tengger-Semeru national Park, sur l'île de Java en Indonésie, splendide!
Mais bien sûr, la nature ça se mérite ici (et surtout la solitude)! On atterrit à Surabaya, deuxième ville d'Indonésie, (un bordel inimaginable), d'où il faut prendre un premier bus pour aller à la gare, un deuxième pour la petite ville à mi-chemin (Probolinggo), et enfin, un dernier minibus plein à craquer de blancs becs suisses, francais ou allemands en vacances, et qui peine dans les montées pour nous amener jusqu'au petit village montagnard de Cemoro Lawang.
Cemoro Lawang est perché à 2200m d'altitude au bord d'un immense chaudron volcanique, un désert de sable noir. Au milieu de cette caldera ont poussé quelques petits volcans dont le fameux mont Bromo, un petit volcan toujours en activité accessible par une centaines de marches seulement. L'attraction principale du coin c'est de louer une jeep hors de prix qui monte à 4h du matin au sommet du mont Penanjakan offrant une vue splendide sur le cratère au soleil levant.
Louer une jeep? Très peu pour nous. Arrivés à la nuit tombée au village plongé dans la brume et la fraîcheur, on décide de grimper directement au sommet du Penanjakan. Un chemin facile, qui au bout de 10 minutes passe au dessus des nuages et oh miracle, c'est la pleine lune, qui éclaire la mer de nuages dans le chaudron, et les cônes volcaniques qui en dépassent. Fantastique, on monte en silence dans ce paysage lunaire, sans même allumer les frontales tellement tout est clair. 2h plus tard on est en haut, 2700m d'altitude, il fait frisquet mais supportable. Pas de photo de notre deuxième campement en Indonésie, car on l'a monté à la nuit et démonté à la nuit! Petite nuit d'ailleurs, on se réveille a 3h du matin (au lieu de 4h car quelqu'un a oublié de régler sa montre à l'heure indonésienne, je tairai son nom!), mais déjà on entend le vrombissement continu des 4x4 qui montent les touristes sur la plateforme du sommet. 10, 50, peut être même 100 jeeps qui viennent se garer des deux côtés de la route et déversent le monde là haut.
On observe le lever du soleil sur le chemin un peu plus bas, où seulement 5, 6 personnes qui ont eu le courage de monter à pied profitent de ces magnifiques lumières (et du thé chaud fourni par les indonésiens, qui savent mieux que personne installer des stands magasins un peu partout où il passe du blanc bec).
Le Semeru au loin (3700m) et le Mont Bromo (le petit cône bien visible légèrement sur la gauche) crachent régulièrement de petits nuages de fumée.
Cemoro Lawang est perché à 2200m d'altitude au bord d'un immense chaudron volcanique, un désert de sable noir. Au milieu de cette caldera ont poussé quelques petits volcans dont le fameux mont Bromo, un petit volcan toujours en activité accessible par une centaines de marches seulement. L'attraction principale du coin c'est de louer une jeep hors de prix qui monte à 4h du matin au sommet du mont Penanjakan offrant une vue splendide sur le cratère au soleil levant.
Louer une jeep? Très peu pour nous. Arrivés à la nuit tombée au village plongé dans la brume et la fraîcheur, on décide de grimper directement au sommet du Penanjakan. Un chemin facile, qui au bout de 10 minutes passe au dessus des nuages et oh miracle, c'est la pleine lune, qui éclaire la mer de nuages dans le chaudron, et les cônes volcaniques qui en dépassent. Fantastique, on monte en silence dans ce paysage lunaire, sans même allumer les frontales tellement tout est clair. 2h plus tard on est en haut, 2700m d'altitude, il fait frisquet mais supportable. Pas de photo de notre deuxième campement en Indonésie, car on l'a monté à la nuit et démonté à la nuit! Petite nuit d'ailleurs, on se réveille a 3h du matin (au lieu de 4h car quelqu'un a oublié de régler sa montre à l'heure indonésienne, je tairai son nom!), mais déjà on entend le vrombissement continu des 4x4 qui montent les touristes sur la plateforme du sommet. 10, 50, peut être même 100 jeeps qui viennent se garer des deux côtés de la route et déversent le monde là haut.
Le Semeru au loin (3700m) et le Mont Bromo (le petit cône bien visible légèrement sur la gauche) crachent régulièrement de petits nuages de fumée.
A 6h, plus personne en vue, la montagne redevient silencieuse c'est tout simplement incroyable!
Le soleil commence à être chaud, et les cendres sous nos pieds brûlantes dégagent aussi de la chaleur. Les quelques cent marches pour arriver au sommet du cône sont rudes!
Ca boue, ça sent le soufre, ça vit! On fait ensuite le tour du cône sur un petit chemin vertigineux, dans le sable noir, pour arriver au sommet pile en face.
Magnifique. La suite de la balade continue sur l'arête, sous un soleil de plomb, et il est dur de trouver de l'ombre par ici! En désespoir de cause on met à profit tous nos enseignements de Bear Grills pour construire un abri ombragé. De quoi faire une bonne sieste au frais!
On redescend tranquillement en profitant de ce magnifique paysage. Puis petit dej bien mérité (à base de riz frit) dans un bouiboui du village.
Il est à peine 8h on a l'impression d'avoir déjà vécu une journée presqu'entière! On descend ensuite dans la caldera, pour la traverser en direction du Mont Bromo. Un immense désert de sable noir, raviné et creusé par la pluie.
On passe devant un temple hindouiste, et quelques vendeurs de boissons ou de fleurs à lancer dans le cratère pour apaiser les dieux.
Ca boue, ça sent le soufre, ça vit! On fait ensuite le tour du cône sur un petit chemin vertigineux, dans le sable noir, pour arriver au sommet pile en face.
Magnifique. La suite de la balade continue sur l'arête, sous un soleil de plomb, et il est dur de trouver de l'ombre par ici! En désespoir de cause on met à profit tous nos enseignements de Bear Grills pour construire un abri ombragé. De quoi faire une bonne sieste au frais!
Ici on est seuls au monde, effectivement dès qu'il s'agit de marcher une heure, y'a plus personne! On croise seulement un groupe d'indonésien locaux, qui font la traversée du chaudron pour rejoindre un village, pieds nus pour certains! La journée est interminable, seulement 14h et on entame la redescente, puis retour dans la caldera pour rejoindre le village.
Bref, une journée (et une nuit) magnifiques! Prochaine étape, le Semeru, bien plus sérieux qui se grimpe en deux jours complets.
Je termine par quelques photos de Surabaya. On a été assez optimistes (téméraires?) pour tenter de visiter la ville. Un immense bourbier de pollution, de trafic insensé et continuel, de saleté, de chaleur étouffante et d'odeurs insoutenables. En tournant à la recherche du Chinatown le plus grand d'Indonésie (qu'on n'a jamais trouvé), on est tombé sur un joli marché couvert ancien, au sol couvert de pelures d’échalotes, probablement le seul endroit agréable de la ville...
Les touristes ne doivent pas s'aventurer souvent au coeur de la ville, et on fait l'attraction. Les gens nous hèlent, les femmes essaient de me toucher quand je passe, les gamins nous suivent, les mobylettes klaxonnent, les tuktuk racolent et les mosquées chantent en coeur toutes les 10 minutes... Quel bazar!