Le GlobBlog: Opération torchon - Partie 1

Résumé de 10 jours de vacances en Jordanie!

On atterrit directement à Aqaba sur la mer rouge au sud de la Jordanie. Zone détaxée ou l'on ne paie pas de visa du coup.

D'après le site officiel du tourisme en Jordanie: «Aqaba est la ville du divertissement par excellence». Et bimm le voyageur est prévenu. Bon… heu… c’est vrai que la ville est plutôt plaisante et si on aime le thé et la chicha on peut y passer un bon moment. Mais de là à en faire la Las Vegas du Middle East, je pense que le webmaster c’est un peu emballé.

L’ambiance est plutôt tranquille, et la ville s’anime en fin de journée quand tout le monde va au restaurant en terrasse. Les jordaniens sont assez cool avec la tenue vestimentaire et le foulard n’est pas vraiment un problème en soie.

Les russes y viennent en masse pour griller au soleil, ne sortent pas de la plage ou du club hôtel et retournent directement à Moscou. Nous on s'y gave de falafel, tabouleh et hummus et on observe les dit russes sur la plage, ou les jeunes locaux faire des tours en bateau à fond de verre (les fonds marins d'Aqaba sont réputés).

Les bateaux à fond transparent sur la petite plage du centre ville

Vente de légumes marinés dans du vinaigre, et bien sûr les épices.

A tous les coins de rue des échoppes ambulantes vous font pour 50ct un café qu'il faut savoir habillement filtrer avec les dents ou le thé local à la cardamome.

Petite balade sur les hauteurs de la ville

Coucher de soleil sur la ville d'Aqaba et la baie

Le lendemain on part pour Wadi Rum, la fameux désert de sable rouge où a été filmé le Martien. Au village, on appelle Zidane (le bédoin, pas le catcheur) qui va nous organiser deux jours de crapahutage avec un guide et nuit dans son camp dans le désert. Première impression: c'est un désert pas tellement désert puisqu'on y croise des touristes à dos de chameaux ou des jeeps des guides locaux toutes les 5 min. Et puis en fait il y a largement la place pour tout le monde. Salem notre guide nous emmène dans les parties un peu plus reculées et sauvages jusqu’où l'on profite à fond des magnifiques paysages.

Au camp de Zidane

Toutes les montagnes sont creusées et sculptées par l'eau ce qui en fait des terrains de jeu parfaits pour le scrambling: un mot qui n'existe pas en français, mais très populaire en Angleterre. Le scrambling c'est de la randonnée avec les mains, ou de l'escalade facile sans protection.

Salem notre guide nous emmène à l'arche de Burdah, une montagne assez célèbre dans le coin, qu'il nous fait escalader en scrambling. La vue est absolument incroyable tout le long. Des montagnes comme on n'en a jamais vues, des dégradés de rouge, ocre, beige.

L'arrivée à la fameuse arche.

La vue depuis le sommet

Petit repos avant la redescente

Salem

A midi, on trouve un spot ombragé pour faire la cuisine, puis sieste obligatoire pour tout le monde car il fait trop chaud pour se balader jusqu'a 15h environ.

Le spot pic nique, avec vue sur le désert bien sur

Au menu: ratatouille de poivrons, tomates et oignons, pitas bread et babaganoush (caviar d'aubergines iranien)

L’après midi Salem nous fait visiter différents endroits du désert: une autre arche plus accessible, un canyon magnifique où l'on voit nos premiers arbres, la maison de Lawrence d'Arabie, qui est moins sympa que la vue sur les dunes quand on grimpe un peu au dessus.

Une petite arche

On croise des chameaux de temps en temps

Le désert change de couleur et vire au rouge à certains endroits

Magnifique vue au dessus de la maison de Lawrence d'Arabie

Retour au camp de Zidane. On dort dans une des tentes.

Le lendemain direction la frontière avec l'Arabie Saoudite et l’ascension du sommet de la Jordanie: Jebel Um Adami 1850m.

Le temps est bruineux des qu'on s'approche trop de l'Arabie Saoudite

Au sommet de la Jordanie!

Cuisine moi un mouton (Antoine de St Exupéry).

Un peu plus tard, on est invités à prendre le thé dans la tente d'un bédouin ami de Salem. Après s'être enfilé 3 dés à coudre (de thé), le propriétaire des lieux pose soudainement un gigot de mouton sur la grille du feu. Fraicheur de la dite viande assurée car avant d'entrer dans la tente on avait remarqué sur le coté une flaque de sang pas encore coagulé. Coagulant soit, au bout de 2 minutes on se retrouve dans une purée de pois (chiches) tellement la fumée du barbeuk est intense. On ne perd pas notre sens de l'houmous et on s'éclipse gentillement, prétextant une soudaine envie de visiter les environs.

Le jour suivant, on abandonne le campement de Zidane et on part à pied sac au dos et sable dans les chaussures. On traverse le canyon de Burrah qui devient vraiment superbe vers la sortie nord, avec des dunes de sable immenses et de chaque coté les parois sculptées, apparemment le paradis des grimpeurs, même si on n'en voit aucun.

La sortie du canyon de Burrah

Le dîner frugal du soir (on a acheté les provisions il y a 4 jours au magasin local): babaganoush et biscottes, vache ki ri et thon!

Pour notre dernière journée dans le sable on observe les ptites bestioles du désert, ou leurs traces.

Derniers pas dans le sable (ouf!) avant l'arrivée au Visitor center, et le mini bus pour ...... Petra!

Petra

Ville antique creusée dans la roche rouge. C'était notamment l’ancienne capitale du royaume Nabatéen et un lieu de commerce important à cette époque (au VIème siècle avant JC), avant d’être complètement oubliée puis redécouverte au XIXème siècle.

On passe deux jours à explorer le site magnifique. L'entrée se fait par un long "siq" (canyon) qui débouche sur le "trésor", cette façade de tombeau impressionnante sculptée dans la roche. D'autres chemins mènent vers d'autres tombeaux, un théâtre, ou montent (au prix d'importantes suées de chaleur) sur le haut du canyon offrant des vues magnifiques sur la ville ou les paysages alentours.